Montmartre aux Artistes

Petre Velicu, peintre

Né le 18 juillet 1950 à Bucarest - Roumanie

ETUDES

Ecole des Beaux-Arts N. TONITZA de Bucarest

Institut des Beaux-Arts N. GRIGORESCU de Bucarest (Section Peinture au chevalet - Maitre G. SARU)

• Bourse municipale Theodor AMAN (1978-1980) de la ville de Bucarest pour son oeuvre.
• Participation aux Salons républicains et municipaux organisés par l'Union des Artistes plastiques de Roumanie.
• Depuis 1980, membre de l'Union des Artistes plastiques de Roumanie.

EXPOSITIONS PERSONNELLES

A Bucarest :

• 1980 - Galerie L'horizon - Atelier 35
• 1983- Galerie Le foyer de l'Art
• 1985 - Galerie La cimaise
• 1987 et 1889 - Galerie Le foyer de l'Art
• 1990 - Bibliothèque française de Bucarest

A Paris :

• 1990, 1991, 1992, 1993 et 1995 - Galerie contemporaine Le Florentin
• 1992 - Galerie Colette Dubois
• 1992 et 1994 - Société Générale - Paris Montmartre
• 1993 - Salon d'automne du Grand Palais
• 1995 - Société Générale - Place Victor Hugo
• 1995 - Présentation d'une toile sur FR3
• 1995 - Salon d'automne de Paris Montmartre
• 1996 - Espace CARDIN - Salon Coup de coeur
• 1996 - Salon d'automne de Paris Montmartre
• 1996, 1997 et 1998 - Salon d'automne de la Mairie du IXè Arr.
• 1996 - Carrousel du Louvre

En France :

• 1994 - Salle Magallon à L'Isle Adam
• 1994 et 1998 - Galerie Giramondu à Bastia
• 1994 - 13ème Salon d'Angers
• 1996 - Centre d'art Sébastien à Saint-Cyr-sur-Mer
• 1998 et 1999 - Forum Culturel du Blanc-Mesnil lors de son installation
• 1999 - Bastion de France à Porto Vecchio

En Suisse:

• 1992 - Galerie des Halles à Neuchâtel

VELICU
Au bord des gouffres et des songes

On connait bien, depuis les livres de Mircéa Eliade et les tableaux de Victor Brauner, la forte attraction de l'âme roumaine pour les zones de l'étrange, les mondes du sacré et de la magie. Morceau de latinité situé au plus près des rivages et mirages de l'Orient, la culture roumaine cultive un équilibre subtil et fascinant entre la rationnalité et le mystère, entre les lois et les rêves.

Venise ausi fut en son temps le lit nuptial des amours aussi tumultueuses que voluptueuses entre l'Occident et l'Orient. Aussi n'est-il guère surprenant que cette oeuvre en fasse, plus que son décor, l'épicentre même de son séisme magique.

Sans trêve s'y trament d'exotiques et furtifs secrets, des confidences désuètes, des complots plus glauques que l'eau des canaux. Des ruffians chamarrés, des condotierres caparaçonnés d'argent et de satin, des spadassins masqués négocient les charmes de courtisanes plus somptueusement vêtues que des papillons de songes.

S'échangent des poisons, des drogues d'amour,des sortilèges et le vaste catalogue des phantasmes mordorés. La sensualité s'allie au mystère comme les pastels aux plus coruscantes couleurs. Et tout s'organise dans le chaos des reflets ou le savant désordre d'un collage. Nous sommes au plus beau de la décadence, en ce temps où la Sérénissime allait mourir et n'avait jamais été plus belle ni plus légère.

Entre l'univers de Pietro Longhi et ceui de Léonor Fini, Velicu nous dépeint la somptuosité des fêtes d'un monde supendu au bord du songe et du gouffre.

G. Barrière